Comprendre le régime impérial, l’expliquer, nécessite un retour aux sources, c’est-à-dire à la Révolution Française. En dressant le bilan du règne de Napoléon Ier, nous prenons pour point de départ le Coup d’État du 18 Brumaire et nous nous replongeons, brièvement, dans les événements qui, depuis 1789, ont préparé l’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte.
Après la défaite de Waterloo, les Alliés continuent à siéger au Congrès de Vienne, congrès ouvert en 1814 après la première abdication de Napoléon en réaction aux conquêtes de la Révolution et de l’Empire français. Il s’agit, à cette époque, d’une revendication par les peuples conquis de leur nationalité et de leur liberté. Lors du retour de Napoléon en mars 1815, c’est au nom de ces deux principes que les souverains alliés veulent abattre Napoléon en appelant leurs peuples aux armes. Mais ce qui est dit et fait pour mobiliser les troupes, on ne le fait plus, ni ne le dit plus à Vienne. Au milieu de l’ivresse de la victoire du 18 juin 1815, les ambitions dynastiques et les convenances politiques étouffent les aspirations nationales et libérales. La belle entente s’évanouit. Chacun veut tirer la couverture à soi et ce qu’on reprochait hier à Napoléon, on s’empresse de l’appliquer. Les traités qui vont naître aboutiront à la Révolution belge de 1830.
L’Empire s’est effondré dans les grasses terres brabançonnes, le dimanche 18 juin 1815. Les éléments qui se sont regroupés sont licenciés, rendant quantité de soldats à la vie civile, ce qui ne se passe pas sans poser de nombreux problèmes en tous genres. Au service depuis des années, pour beaucoup, l’armée constitue leur seule famille. Quelles que soient leur condition, leur origine, ces Vétérans restent unis par des liens forts, le plus naturel étant la fraternité née des périls vécus et partagés sur les champs de bataille pendant les années écoulées. Mais le plus puissant reste l’amour de l’Empereur.
Bonne lecture…